Les souvenirs de la March Madness racontés par leurs fans

Qui dit mois de mars dit March Madness ! Pour cet évènement, l’équipe de MTO a été à la rencontre des fans NCAA pour qu’ils puissent partager leurs souvenirs les plus marquants. La March Madness, frissons garantis.

UW Huskies France : Salut les gars, J’ai pas tant de souvenirs que ça de UW à la March Madness, malheureusement ça fait pas mal de temps qu’on n’y a pas participé, je dirais que mes meilleurs souvenirs sont de la saison 2010-2011, la saison junior d’Isaiah Thomas qui a porté l’équipe sur ses épaules pendant toute la saison. Thomas nous fait gagner le PAC12 Tournament sur un buzzer beater en OT contre Arizona avec le devenu célèbre « COLD BLOODED » de Gus Johnson. C’était vraiment magnifique. Ensuite on est entré dans la grande dance avec une victoire serrée contre Georgia 68-65 avant de rencontrer l’ogre UNC à qui on a donné un gros combat avant de finalement s’incliner 86-83. C’était une belle saison avec plusieurs saisons décevantes ici. Sinon hors UW, un événement qui m’a marqué est le Wisconsin- Kentucky, lors du quel l’autre UW a terminé la saison parfaite de UK. Je faisais parti de ceux qui pensaient qu’ils allaient finir 40-0 ! Voilà, merci, en espérant une énorme March Madness cette année, même si ça va être serré pour nous !

French Spartans : Michigan State est un programme qui a connu pas mal de succès avec notamment une victoire en 2000 et une finale en 2009, mais j’étais assez jeune et je n’ai pas connu ces équipes là, du coup moi mon meilleur souvenir de la grande danse était cette victoire contre Louisville en prolongations en 2015 dans le Elite 8 pour avancer au Final Four ! Malheureusement on s’est fait battre assez méchamment au Final Four contre une grosse équipe de Duke. Mais aller au Final Four avec cette équipe, des mecs qui n’étaient pas des grosses recrues en sortant de High School comme Travis Trice, Branden Dawson, Denzel Valentine était très beau, d’autant plus que tous nos matchs dans le Tournoi étaient assez serrés ! Merci les gars pour votre travail !

French Blue Devils : Duke a trop de matchs légendaires en mars pour que j’aille chercher un souvenir ailleurs, et je ne parle pas de Mercer ou Lehigh… J’ai d’ailleurs deux moments forts qui me viennent tout de suite en tête dès qu’on parle Duke et March Madness. Parce que je ne l’ai pas connu en direct mais qu’il est sûrement le plus grand moment de l’histoire de la March Madness et même du College Basketball, je vais brièvement évoquer The Shot. 1992, Elite Eight, Duke-Kentucky. Alors qu’il reste à peine 2.1 secondes dans la seconde prolongation et que les Blue Devils, champions en titre, sont menés 103-102 par les Wildcats, Grant Hill envoie une passe de près de 25 mètres que Christian Laettner parvient à récupérer dans la raquette adverse… Dribble, spin move et le fadeaway pour s’offrir un buzzer beater d’anthologie et envoyer Duke au Final Four puis au paradis, quelques jours plus tard, avec un second titre en back-to-back face à Michigan. Le second, mon meilleur souvenir de fan, concerne la finale 2015 Duke-Wisconsin. En face ? Une paire d’intérieurs énorme avec le meilleur joueur NCAA de la saison, Frank The Tank Kaminsky, et son plus fidèle lieutenant, Sam Dekker. Surtout, Wisconsin est en effervescence puisqu’après une saison remarquable (36-4, champion de la Big Ten et seed 1 au tournoi NCAA), les Badgers réalisent l’upset au Final Four sur une équipe de Kentucky, encore invaincue cette saison là. Et puis au-delà de l’adversaire, la dramaturgie du match est folle : notre star Jahlil Okafor prend sa 3ème faute d’entrée de 2ème période puis c’est au tour du leader défensif Justise Winslow de compter 3 fautes au coeur de la 2ème mi-temps, au moment même où Wisconsin creuse le plus gros écart, +9. Duke réalise alors un comeback exceptionnel, inscrivant 29 points en 13 minutes dont 23 par un duo d’arrières freshmen sans complexe dont l’un n’avait joué plus de 20 minutes dans un match qu’à 2 reprises, Tyus Jones (futur MOP du Final Four) et Grayson Allen. Dans un effectif XXL avec Quinn Cook, Amile Jefferson, Jahlil Okafor, Justise Winslow ou encore Matt Jones et Marshall Plumlee, ce sont bien deux gamins (18 ans pour Jones, 19 pour Allen), freshmen, qui permettent à coach K d’entrer encore un peu plus dans l’histoire en remportant son 5ème titre NCAA, quelques semaines seulement avoir remporté sa 1000ème victoire en College Basketball. Si je regrette évidemment le départ précipité de Tyus Jones en NBA et l’image catastrophique que l’on attache à Grayson Allen, je ne peux que me féliciter que ce dernier ait décidé de finir son cursus à Durham et soit devenu l’un des Dukies les plus emblématiques de la décennie. Avec peut-être une 2ème bague au doigt le 2 avril prochain?

Boise State France : Pour moi c’est pas tellement March Madness mais plutôt March Sadness. Encore une fois mes Broncos se sont loupés au 1er tour du tournoi de conférence Mountain West. Mais le pire moment, ça reste l’élimination au 1er tour en 2015. Déjà au moment du tirage ça ne sentait pas bon. Dayton, chez eux. Une anomalie pas vue depuis 1987, car généralement le comité qui fait le tableau s’arrange pour éviter ce cas de figure si une équipe est chargée d’accueillir des rencontres du 1er tour. Mais là non, une exception est faite pour Dayton, invaincue à domicile cette saison là. Donc Boise doit faire le déplacement depuis l’Idaho vers l’Ohio avec tous les désavantages pour jouer un adversaire qui n’en aura aucun. Pour l’équité on repassera. Le match est équilibré mais Boise State a l’avantage de 9 points à la mi-temps, commet moins de turnovers. Par contre, niveau scoring, Boise State est en galère mis à part son meneur Derrick Marks. Duncan et Webb sont en panne sèche à 3pts (0-6 à eux deux) alors qu’ils sont d’habitude fiables. La perte sur blessure de l’arrière australien Anthony Drmic, surmontée pendant la saison régulière, est trop importante et Dayton parvient à remonter Boise State dans les dernières secondes. Malgré tout, les Broncos appellent un dernier timeout pour mettre en place le shoot de la gagne pour Marks. A 56-55, un simple layup ou un lancer franc suite à une faute suffit. La balle est remise en jeu pour Marks qui a quelques secondes pour shooter, la défense est bonne mais il prend le 3pts car l’adversaire va au contact… No call. L’arbitre mange le sifflet et donne la victoire aux locaux. March Sadness.

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