Comment se qualifier pour la March Madness ?

Avec le début des matches de conférence, la NCAA rentre cette semaine dans la deuxième phase de son calendrier, et la première vraiment importante. Même si certaines équipes ont peut-être acquis leur qualification pour la big dance lors des matches « libres », les qualifications automatiques (ou presque) ne commencent que lors de cette phase, et se poursuivront lors des tournois de conférences. Voici donc quelques méthodes pour obtenir son billet pour le grand bal de fin d’année.

L’invincible ou Méthode Wooden

Y a-t-il un meilleur moyen pour accéder à un tournoi sur invitation que de gagner tous les matches possible, conférences ou non ?

C’est simple, non. L’équation est donc vite résolue en apparence, mais la réalité est souvent bien plus complexe, comme l’atteste les seulement 27 saisons parfaites depuis 1939 (il y a 351 équipes en division 1 NCAA pour vous faire situer la difficulté de la tâche).

L’ogre local ou Méthode Wichita State

Cette alternative consiste à dominer outrageusement sa conférence seule, en remportant et la saison régulière, et le tournoi de conférence, s’assurant à coup sûr l’automatic bid local. Les Shockers étant relativement coutumiers du fait, ayant fini les 2 dernières saisons invaincus entre janvier et mars.

Le spécialiste du couperet ou Methode Iowa State

Une saison pourrie ? Pas de problème, c’était juste du préchauffage, le seul moment qui compte, c’est les playoffs. Chaque conférence en possède un, et le vainqueur obtient le droit de participer au NCAA tournament, quel que soit son bilan ou son RPI, ce qui donne lieu à quelques surprises chaque année, comme le conte de fée de Michigan de l’an passé..

Le Mike d’Antoni ou Méthode Kansas

A l’inverse, pour certains, le seul moment qui compte, c’est la saison régulière. Champion de conférence depuis 14 ans sans interruption, les Jayhawks n’ont converti que la moitié de leurs essais en playoffs.

Cela ne les a pas empêchés de prendre part chaque année à la March Madness, le titre de champion de saison régulière du « power six » étant considéré officieusement comme un automatic bid (tout comme pour son dauphin d’ailleurs).

Le coupeur de tête – Chasseur de RPI ou Méthode Syracuse

On attaque ici les plus calculateurs du groupe, ceux qui sont là chaque année on ne sait trop comment, capable de perdre contre n’importe quelle équipe, mais également capable de battre n’importe qui, et ils le font bien, terminant chaque année à la limite du bilan négatif mais en ayant un classement RPI très important.

Il n’est pas rare de voir ces équipes terrasser une équipe du top 10 AP puis de perdre le match suivant contre le paillasson de la conférence. Ces équipes sont à peu près chaque fois les mêmes ; si je vous dis Syracuse, Arkansas ou Michigan, c’est surement les mêmes que vous aurez en tête.

Average Joe ou Méthode Providence

Trop mauvais pour inquiéter les têtes d’affiches en temps normal, mais trop organisé pour perdre contre les mauvais élèves de la classe, ces équipes sans coup d’éclat passent la saison bien au chaud dans le subtop des majors, comme Virginia Tech, Oklahoma State ou USC, terminant chaque saison ou presque avec 65% de victoires en match de conférence, se faisant éliminer en demi-finale de la « champ week » et profitant du gros niveau de celles pour être très bien classé nationalement au RPI.

Après, il existe certains contre-exemples, des méthodes infaillibles pour ne pas voir la Madness, et nous allons en faire le tour également.

Le punching ball ou la méthode Texas Southern

Avoir le calendrier avec le meilleur RPI de l’année ne sert à rien si le niveau du noyau ne suit pas, et donc commencer sa saison régulière avec un bilan de 0-13 n’est pas forcément le meilleur argument de vente face aux comités de sélection.

L’autre équipe ou la méthode Illinois State

Ou comment avoir un bilan de 19-3 et ne pas être présent en mars ? Pour cela, il nous faut : une conférence mineure, une équipe invaincue hors conférence sans grande adversité et un Nemesis invaincu et plus fort que soit.

Cette méthode a d’abord été longuement éprouvée par les Gaels de St Mary qui se cassaient systématiquement les dents sur Gonzaga ou BYU, a ensuite été validée par Illinois State dans l’ombre de Wichita State. C’est simple, les équipes en question ne perdaient que les 3 matches contre leur rival invaincu au cours de la saison, et comme ni leur conférence, ni leur calendrier en dehors ne leur fournissaient un RPI suffisant, ces équipes se retrouvaient laissées sur le pas de la porte de la big dance.

*Le Power Six comprend les six conférences majeures du circuit basketballistique : La SEC, la Big Ten, la Big XII, la Big East, l’ACC et la PAC-12

*Le Rating Percentage Index (RPI) est un des outils utilisé par le comité de sélection NCAA pour évaluer les équipes ainsi que la « force » du calendrier des unes et des autres.

*La Champ Week est la semaine précédant l’annonce des équipes qualifiées pour la March Madness, durant laquelle ont lieu tous les tournois de conférences.

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